Pourquoi y aurait-il de la noblesse dans mon projet de devenir modèle nu ?

Je m’explique en ce qui concerne le mot « noblesse » en lien à vouloir poser nu à l’occasion de séances de peintures. Voyez-vous ? J’ai vite remarqué que plusieurs personnes ont de la difficulté à assumer leurs imperfections physiques. J’entends par « imperfection » tout ce qui ne cadre pas selon les critères de beauté véhiculés dans la plupart des médias de masse.

J’ai donc décidé d’être modèle nu pour des écoles d’arts soucieuses de présenter d’autres facettes de l’être humain. Il est vrai que l’on peut y retrouver toutes sortes de gens dans le domaine du modèle vivant : des corpulents, des petits, des très grands, des fortes tailles, mais presque jamais des personnes vivant avec un handicap physique apparent. Ce qui est, je l’avoues, mon cas.

Je me suis donc dis que le fait d’être modèle nu à l’occasion de séances de peintures, et même de photographies, pourrait certes aider les artistes-peintres en herbe ou bien les futurs photographes à découvrir une toute autre vision de la différence physique. Il est bien évident que le tout devra se faire sous l’oeil vigilant de professionnel(le)s qualifiés(es).
On doit reconnaître que cela prend une certaine dose de courage et, pourquoi pas ?, un brin de folie pour mener mon projet à terme. Pourquoi n’aurais-je pas le droit d’agir de la sorte de manière libre et sans contrainte ? Mon objectif est à deux volets : Primo, aider les artistes à voir cet « autre » à la fois si différent, mais aussi si semblable à soi. Secundo, y découvrir de nouvelles facettes de la beauté qui peuvent à priori être passées inaperçues au premier coup d’oeil. Ceci écrit, vous pouvez me traiter de « con », de « stupide » et de « marginal », je les accepte puisque ce sont-là des qualificatifs que l’on attribua souvent à des gens qui ont fait avancer la société.

Vous n’êtes pas obligés d’être d’accord avec mes idées. Néanmoins, devant la montée subtile de l’eugénisme dans nos sociétés actuelles, les meilleurs alliés pouvant combattre cette calamité sont, et le seront toujours, les artistes-peintres et les photographes. En effet, ce sont eux qui seront les plus aptes à présenter aux sociétés devenues intransigeantes envers les marginaux d’autres images de la beauté et à devenir plus tolérante à l’égard d’autrui.

C’est tout pour l’instant.

Portez-vous bien !

Rollyboy